mardi 24 octobre 2017

Les Humoristes- Dis-moi avec qui tu ris et je te dirai qui tu es

Ce titre, je le trouve particulièrement vrai et entre nous il me sert souvent lorsque que je tente de cerner la personnalité de quelqu'un. En général, cela me permet immédiatement de savoir si je vais m'entendre avec cette personne et pour l'instant j'ai trouvé que c'était un excellent indicateur.
Même si je l'ai encore fait encore trop peu cette année (à mon goût), de manière générale j'adore sortir pour aller voir des humoristes sur scène. C'est surtout un petit rituel mis en place avec ma tante il y a des années et dont je n'arrive pas à me passer. Aujourd'hui j'ai donc voulu vous faire un petit tour d'horizon de mes humoristes préférés !

Trevor Noah



Mettez-moi face à un sketch de Trevor Noah avec un chronomètre; vous devriez atteindre les 15 secondes avant de me voir commencer à pleurer de rire. Trevor Noah est un humoriste sud-africain ayant vécu l'apartheid qui a fait carrière aux États-Unis. Dans ses spectacles, il met souvent en lumière les différences de culture entre les deux pays. Là où il excelle, c'est dans les accents qu'il fait ou dans ses imitations.




L'un de ses spectacles est disponible sur Netflix, avec un documentaire sur sa vie "You laughed but it's true"


Jeremy Ferrari 


Mes potes vous en parlerons mieux que moi: je suis devenue insupportable depuis que je suis allée voir Vends 2 places à Beyrouth en janvier de cette année. Au départ Jeremy Ferrari je ne l'aimais pas beaucoup. Parce qu'il passait sur TPMP et que je n'aimais pas ce qu'il y faisait (à l'époque où TPMP n'était pas encore devenue l'immondice qu'elle est aujourd'hui). Je n'avais pas regardé ses sketchs tirés du ONDAR alors je suis directement entrée dans le bain avec son «premier» spectacle, Hallelujah Bordel. Et là j'étais contente. Alors certes, je trouvais que sa gestuelle n'était pas assez posée à mon goût mais j'ai totalement accroché à son propos. Par ailleurs, j'étais admirative des recherches qu'il avait fait sur les différentes religions pour nourrir son spectacle et ne pas dire d'énormités. J'ai apprécié au point de vouloir aller le voir lorsqu'il passerait pour son deuxième spectacle, Vends 2 places à Beyrouth dont je connaissais le succès fulgurant. Il fallait que j'en sache plus.

Et là, la claque.
Mais quand je dis la claque, la grosse claque.

Alors certes, ce n'est pas le spectacle où j'ai fini par avoir le hoquet tellement je riais (ça m'arrive souvent, certains me disent que c'est pas normal mais moi il me semble que le hoquet peut se déclencher comme ça -commente avec l'emoji immeuble si ça t'arrives aussi-, mais c'est le spectacle où j'ai eu envie de me lever en hurlant «EST-CE QUE JE PEUX AVOIR UN AMEN?» (bien que je nie tout lien à quelconque appartenance religieuse). Un spectacle extrêmement bien construit, criant de vérité et très instructif. J'avais quelques réticences à aller voir celui qu'on surnomme «le Prince de L'Humour Noir» par peur d'être déçue, parce que j'ai souvent regretté que des humoristes se réclamant maîtres de l'humour noir n'osent pas vraiment aller «loin». Pour le coup j'ai été servie, et ça m'a beaucoup fait rire. Pour ceux qui ne le savent pas, Jeremy Ferrari est un mec qui de base n'a pas le bac. Trop de problèmes comportementaux au lycée, qu'il finit par lâcher. Et là, il arrive sur le devant de la scène avec ses deux heures de spectacle, en te disant que tous les faits historiques, toutes les choses qu'il avance sont sourcées, en indiquant deux classeurs de chaque côté de la scène, sources que l'on peut retrouver sur son site, et qu'il a suivi un an de cours sur la géopolitique avec un professeur de la Sorbonne à Paris. Et là, la seule chose qui te vient c'est «putain !».


Je ne mets ici pas de lien vers les vidéos de Jeremy Ferrari, parce que si je devais le faire ce serait une vidéo du dernier spectacle mais pour ça j'attends la sortie DVD et quelques extraits sur Youtube.


Vous l'aurez compris, si vous pouvez, allez le voir. Hallelujah Bordel est disponible sur Netflix.




Yacine Belhousse&Dedo 



Bon. Il est un peu ingrat de présenter Yacine et Dedo en un texte alors qu'en soit ils ne forment pas un duo comme ont pu le former Kad&O, Omar et Fred ou Éric et Ramzy. Mais en même temps, était-il bien raisonnable de les dissocier ? Yacine et Dedo je les ai découvert comme beaucoup dans l'émission du Jamel Comedy Club qui passait sur Canal +. Chacun avait son style, me faisait rire: Yacine par l'absurdité de son discours et la merveilleuse imitation d'un nerd qui porterait un appareil dentaire bien trop encombrant et Dedo par sa difficulté à évoluer en tant que metalleux dans le 93. Je me souviens de la Chanson du geek qui me faisait tellement rire que j'en connaissais les paroles par cœur (d'ailleurs je pense toujours les connaître). Et puis il y a eu l'Histoire Racontée par les Chaussettes. Des sketchs de 10 minutes sur... Oui enfin c'est dans le titre quoi. Avec leur ton complètement décalé, totalement ma came (elle l'a dit!). Du coup, je suis allée voir leur premier spectacle, à chacun, au Comedy Club. Je me souviens être sortie du spectacle de Yacine en ayant ri comme jamais mais sans me souvenir d'une seule réplique puisque ça partait dans tous les sens (ce que j'ai adoré), des docs de Dedo qui m'arrivaient au niveau des yeux puisque j'avais eu la riche idée de m'asseoir au premier rang mais qui ne m'ont pas empêcher de me marrer comme une baleine (non vraiment écrire le soir ça ne me réussi pas je sors de ces expressions...). Et puis, il y a deux ans et l'an passée je suis retournée les voir, pour leurs seconds spectacles respectifs. Toujours aussi drôle, toujours autant dans mon cœur. Je sais pourquoi ils ont très vite fait partie de mes humoristes favoris dès l'instant où je les ai découvert et pourquoi ils le font toujours.

Le premier spectacle de Dedo est disponible sur Netflix.

Le retour de l'Histoire Racontée par des Chaussettes et pour bientôt, on ne me tient plus.






Vincent Dedienne

// Photographe: Audoin Desforges//


Vincent Dedienne je l'ai lui aussi découvert sur Canal+, dans l'émission le Supplément, à l'époque présentée par Maïtena Biraben. J'étais une grande fan de Stéphane de Groodt et j'étais curieuse de savoir ce qu'allait donner ce nouveau chroniqueur. Je n'ai pas été déçue. J'aime son humour nourri par le kitsch, les jeux de mots, les comparaisons entre Jacques Attali et une chouette. Les bios interdites m'ont donné envie d'aller voir son spectacle, «S'il se passe quelque chose», au Café de la Danse. J'ai eu raison, j'ai adoré. Un spectacle touchant, drôle et personnel. J'ai été absolument attendrie par sa personne, alors quand j'ai su pour l'Olympia, même sans le connaître je n'ai pas pu m'empêcher d'esquisser un sourire en apprenant qu'il jouerait là-bas, et une pensée pour lui le soir en question.

Je ne vous apprends rien en vous disant qu'il officie quelques jours par semaine dans l'émission Quotidien, dans la rubrique «Q comme kiosque».




Rowan Atkinson


Là on touche à un mastodonte de l'humour anglais. Un pilier. L'évidence même. Sir Rowan Atkinson, Mr. Beans en personne. Si je me souviens de son humour potache dans la série Mr. Beans ou encore dans le film Johnny English, il faut dire que je suis largement tombée sous le charme de son style humoristique dans son spectacle Rowan Atkinson Live, disponible sur Youtube. Évidemment, humour anglais à souhait. Chacune de ses apparitions au cinéma (la scène de la vente dans Love Actually avec le très regretté Alan Rickman) ou aux Jeux Olympiques de 2012 me font mourir de rire.




Ceux que j'ai vu sur scène, par ordre de préférence:

Yacine (1/ Premier spectacle au Jamel Comedy Club 2/ Les Premières pas tout à fait finies à la Nouvelle Seine)
Dedo (1/ Prince des Ténèbres au Jamel Comedy Club 2/ Killing Joke Part aux Feux de la Rampe)
Jeremy Ferrari (Vend 2 places à Beyrouth aux Folies Bergères)
Vincent Dedienne (S'il se passe quelque chose au Café de la Danse)
Verino (Verino s'installe au Grand Point Virgule, deux fois)
Kyan Khojandi (Pulsions au Théâtre Galabru)
Kheiron (60 minutes avec Kheiron au République)
L'Inglorious Comedy Club (présenté par Verino avec Sugar Sammy, Fary, Airnadettes, Donel Jack'sman au Grand Point Virgule)
Pierre-Emmanuel Barré (Nouveau Spectacle au Sentier des Halles)
Thomas Ngigol (2 au Théâtre Déjazet)
Le Comte de Bouderbala (Premier spectacle au Théâtre du Gymnase)
Max Bird (L'encyclo-spectacle au Nez Rouge)
Shirley Souagnon (Free à la Cigale)
Anthony Kavanagh (Anthony Kavanagh Fait Son Coming out au Bobino)
Caroline Vigneaux (Caroline Vigneaux Quitte la Robe au Palais des Glaces)


Ceux que j'ai vu sur un écran, par ordre de préférence:

Trevor Noah (That's Racist + Afraid of the Dark + beaucoup d'extraits du Daily Show)
Rowan Atkinson (Rowan Atkison Live)
Louis CK
Jeremy Ferrari (Hallelujah Bordel)
Fabrice Éboué (Faites entrer Fabrice Éboué)
Thomas Ngigol (À Block)
Florence Foresti (tous)
D'jal (Just D'jal)
Gad Elmaleh (tous)
Jamel Debbouze (tous)
Artus

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