mardi 13 février 2018

Erreurs de jeunesse- Stylistiquement parlant, ça n'a pas toujours été facile


Même s'il est en soi important de faire des erreurs pour se construire -on est pas des machines tout ça je vous passe le discours inspirant que je ne suis absolument pas en mesure de vous faire mais on va faire comme si c'était fait- il y a quand même deux trois trucs sur lesquels j'aimerais revenir parce que visiblement c'était pas vraiment pas une bonne idée avec le recul et même déjà à l'époque en y repensant.

Ma réaction en retombant sur certaines de mes photos

Le Ti-pex, cette invention du diable

Déjà parce que ça faisait ultra moche sur les copies, mais surtout parce que j'étais persuadée que ça pouvait rendre quelque chose sur autre chose que du papier (et je vous vois, hein, je sais que je n'étais pas la seule). C'est ainsi que mon chouette sac à dos Eastpak -le Fjall Raven Kanken de l'époque, que je portais bien bas histoire de bien me défoncer la colonne vertébrale-, s'est tout à coup transformé en livre d'or géant, avec des mots laissés par mes potes un peu partout, que je baladais dans toute la cour de mon collège. Parce qu'apparemment voir mon agenda rempli de notes de ces mêmes potes c'était pas assez suffisant (qui se gênaient pas pour écrire sur toute la page de leur jour d'anniversaire de manière à ce qu'il ne me reste que 2 lignes pour écrire l'intégralité de mes devoirs). Ah puis je sais pas qui a un moment donné s'est dit que le blanco c'était une super alternative aux vernis pour se faire une french manucure mais on aurait pas du laisser cette idée -de merde- se répandre comme une traînée de poudre (au passage, les stabilos en vernis c'était nul aussi, moi qui pensait pourtant faire un bras d'honneur monumental à l'industrie du vernis, l'idiote).

Ah mais c'est parce que c'était parce que certains modèles ressemblaient à des flacons de vernis que j'ai voulu m'en foutre sur les ongles, je comprends mieux


Le trait de khôl noir à l'intérieur des yeux

À QUEL MOMENT ET JE DIS BIEN À QUEL MOMENT quelqu'un a-t-il réussi à me persuader que me foutre un truc DANS la muqueuse oculaire c'était BIEN et que ça faisait JOLI ?! Déjà que je supporte plus qu'on s'approche de mes yeux (c'est limite si je montre pas les dents quand un ophtalmologue cherche à me faire des tests autres que lire des lettres au tableau), mais alors là ça dépasse l'entendement, de me dire qu'à une époque je me foutais DÉLIBÉRÉMENT du crayon dans les yeux, qui finissait par me gratter. Non seulement le crayon dans les yeux ça rétrécit le regard (ce dont je n'ai pas nécessairement besoin au passage) mais en plus faut savoir que j'ai les chutes du Niagara à la place des globes oculaires, même avec la meilleure base et l'eyeliner le plus waterproof de la Terre je me débrouille toujours pour finir avec un regard de panda à la fin de la journée alors que nous sommes en 2018 ? Donc je n'imagine même pas le résultat à l'époque. Bon après ça rajoutait un petit côté torturé à ma tenue d'emo alors j'imagine que j'étais contente.

Emo girl

CE TALENT DE DÉTOURAGE EST PRODIGIEUX WOW AMAZING TROP DARK LES AILES NOIRES

Ah oui non mais alors tant que j'y étais, j'ai fait la totale. En achetant un magnifique t-shirt de merchandising Superman (alors que je l'ai en horreur ce perso en plus) puis Batman (là ça a tout de suite plus de sens). J'ai eu des nœuds pap dans les cheveux à foison, des manchettes damiers de toutes les couleurs achetés chez Claire's (j'avais une notion assez floue du bon goût à l'époque, reste à savoir si c'est toujours le cas maintenant -dites non svp). Je portais des cravates sur mes t-shirts en me disant que c'était trop stylé de ressembler à Avril Lavigne (RIP, Melissa Vandella on sait tous que tu es une fake) avec des jupes de préférence en tulle, inséparable de mes multiples paires de converses, le tout agrémenté de colliers en forme de diamant et de mitaines rayées noir et rouge, persuadée d'être au top de la hype. J'ai d'ailleurs probablement perdu l'équivalent du PIB de l'Espagne chez l'Indien Boutique (enfin j'ai plutôt tout fait pour faire raquer mes parents, brave fille) tout en restant persuadée que j'arriverais un jour à épouser Pete Wentz ou Brendon Urie. Spoiler alert: à l'heure qu'il est je n'en ai épousé aucun des deux.

Parce qu'à une époque ma vie c'était ma mèche


Goth Girl

C'était pas facile tous les jours dans ma tête visiblement

EH NON C'EST PAS FINI ! Parce qu'après la crise stylistique que je me suis tapée à la fin du collège j'ai quand même réussi à passer par une phase gothique au lycée avant de trouver une certaine stabilité. Le truc pratique, c'est qu'il me restait quand même deux trois trucs de mon passage chez les Emo mais encore une fois emportée par le machiavélique plan marketing de l'Indien Boutique et de sa page Facebook des enfers, j'ai réussi à y perdre le peu d'argent que je pouvais me faire entre la sortie rue de la Roquette du métro Bastille et la fameuse rue Keller qui finissait par me connaître avec le temps. J'ai eu tout un tas de bracelets en cuir avec des piques piquants, des colliers avec des piques plats, une veste noire en simili du même acabit. Mais je dois dire que de cette époque je retiens surtout quelque chose de capital pour moi: les Docs Martens noires 20 trous hyper classes que j'avais toujours aux pieds (dont les fermetures pétaient tous les 2 mois ce qui me valait des visites incessantes chez le cordonnier) et dont je suis toujours très attachée (bizarre pour des chaussures alors qu'en soi je n'ai jamais éprouvé une quelconque forme de fétichisme pour des souliers, mais elles étaient un peu comme mes bébés). Non je sais pas il se passe un truc bizarre avec cette marque, vous êtes pas d'accord les propriétaires de Docs ?


Bon, comme vous pouvez le voir je me trimballe un petit bagage. Je crois que j'ai bien fait le tour, mais si jamais des potes me rappellent des trucs, il est pas impossible que vous voyiez cet article s'allonger au fur et à mesure qu'on avancera dans le temps.... (merci de pas le faire les potos ce serait cool).

EDIT: AH PUIS Y A EU MES PLATEFORMES DEMONIA  QUE J'AIMAIS D'AMOUR AUSSI. Pour le coup elles étaient stylées et me donnaient l'impression d'être un peu Lisbeth Salander et ça c'était quand même ultra cool (et personne venait me souler quand je rentrais seule le soir et ça on aime). Puis faut dire qu'elles étaient si confortables !


2 commentaires:

  1. Je vois qu'on a tous eu des moments stylistiquement difficiles…

    Je pense que j'ai fait pas mal au lycée quand je portais des sarouels noirs avec des chaussettes rayées noir et blanches, des Vans et… des dreadlocks synthétiques rouges fluo tressées sur ma tête. Ah oui, et j'avais une frange asymétrique. Mais pas asymétrique stylée. Asymétrique en mode raide mais d'un côté au dessus du sourcil et de l'autre en dessous. La photo de classe en est témoin. Et je me demandais pourquoi je n'avais pas de petit copain comme mes copines. Ahahah *rire jaune*

    Et puis je suis aussi passée du côté gothique de la vie… À la FAC de Saint-Denis je portais fièrement des Neptuno (je les aime toujours tellement et je suis archi jalouse de tes Demonia dont je rêvais jours et nuits.) et je ne sortais jamais le week-end sans UNE lentille colorée. Un œil caca d'oie et un œil rouge. OKLM ! Et évidemment le tutu confectionné par mes soins, avec porte-jarretelle-résilles et corset. La discrétion ! Mais je ne renie pas cette période, j'aimais bien ce petit look tout en élégance.

    Et évidemment je te rejoins sur le kohl à l'intérieur de la muqueuse… qui a bien pu nous faire penser que c'était une bonne idée? QUI?

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  2. Heheheh ! Je me souviens des bottes :) c'était il n'y a pas si longtemps. Ou alors je deviens vieux (ce que mes cheveux gris me confirme... Hé merde)

    Un plaisir de te lire mon amie. On retrouve un peu de nous en toi.

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