mardi 26 mai 2020

Mieux se connaître ? – Le développement personnel et moi

J'aurais pu avoir l'idée de ce sujet il y a bien longtemps, mais allez savoir pourquoi je ne l'ai jamais fait. Enfin si, je crois savoir pourquoi, parce que je n'étais pas sûre d'avoir un avis tranché sur la question et étant en pleine interrogation, je me demandais s'il était vraiment pertinent d'écrire là-dessus. Le développement personnel a longtemps été une énigme pour moi et je vais vous raconter tout ça.



Le développement personnel pourrait se définir comme une philosophie de vie qui encourage à l'apprentissage de soi. Il permet de mieux se connaître soi-même et comprendre ses réactions.


Je ne sais pas si c'est plutôt grâce aux contenus que l'on trouve sur YouTube ou plutôt ceux d'Instagram que j'ai découvert le développement personnel. Mais je me souviens avoir d'abord été intriguée, puis intéressée, puis méfiante, pour finir par avoir une opinion fluctuante sur le sujet (ouais je sais je vous avance bien).


Déjà intriguée, parce que c'est quand même un curieux passe-temps pour quelqu'un qui n'a jamais entendu parler de cette discipline. Puis intéressée parce qu'en soi le principe est stylé. Ben oui, c'est quand même cool d'avoir l'opportunité de travailler à mieux se comprendre. Parce que bon, on est bloqué·es pour un bout de temps dans notre propre personne, alors autant apprendre à se connaître, ça peut être utile. Mais ensuite, j'ai vite été méfiante.


Méfiante, parce que plus je creusais le sujet, plus je tombais sur des ouvrages ou des programmes bullshit qui vous font croire que tout n'est que volonté dans la vie et qu'il suffit d'avoir suffisamment de motivation pour réussir tout ce qu'on entreprend. Bien sûr, il existe des contenus de développement personnel auxquels je suis tout simplement imperméable parce que ça ne me parle pas. Mais là je parle des vraies arnaques qui pourraient vous coûter une fortune (charlatanisme is everywhere).


À propos des techniques qui ne marchent pas sur moi, typiquement, je suis très réticente au concept de Miracle Morning.



Le Miracle Morning est une routine proposée par Hal Elrod qui a fait fureur il y a quelques années seulement. Le principe ? Mettre son réveil une heure plus tôt pour avoir le temps de faire ce qu'on ne prend pas le temps de faire d'ordinaire : lire, méditer, faire du sport, bref, tout ce qui vous arrange de faire. La méthode s'est vite répandue notamment parce que Tim Cook (patron d'Apple) ou Marissa Mayer (patronne de Yahoo) s'y sont mis. Et fatalement, comme beaucoup de gens cherchent à faire prospérer leurs divers projets, certains sont également prêts à suivre la routine de celles et ceux qu'ils considèrent comme des modèles de réussite.


Plusieurs raisons me poussent à rejeter le Miracle Morning. Déjà parce que tout ce qui est méditation et yoga sont des trucs qui m'emmerdent mais aussi parce que je ne crois pas qu'il faille ronger dans son sommeil pour trouver du temps pour ça. Selon moi, il s'agirait plutôt de mieux s'organiser pour pouvoir accorder plus de temps aux choses que l'on aimerait mettre au centre de sa vie. Bon après évidemment, si on réfléchit un peu l'idée c'est aussi de se coucher plus tôt, mais combien de personnes ont-elles vraiment appliqué cette partie-là du concept pour se concentrer sur l'aspect « moins dormir pour faire plus de choses » ? Je vous le demande. Naturellement, s'il y a des gens heureux et épanouis grâce à ça, c'est tant mieux. Mais ce n'est pas pour moi.


J'ai aussi lu le livre le livre #Girlboss de Sophia Amoruso dont j'ai parlé ici et que j'ai détesté sur plein de points.



Puis en fait, en y réfléchissant un peu, je me suis dit que quand même, il devait forcément exister des contenus cools qui permettent vraiment de se tirer vers le haut pour mener à bien ses projets ou tout simplement mieux vivre en tête-à-tête avec soi-même (coucou -M- si tu passes par là j'adore ce que tu fais merci d'être aussi pipou).


Et soudain le miracle était arrivé, par l'incarnation de la merveilleuse Lilly Singh.


Lilly Singh, si vous ne la connaissez pas, c'est une meuf tout bonnement incroyable. Vidéaste canadienne d'origine indienne, Lilly a décidé de prendre sa vie en main pour tenter de sortir de sa dépression dans les années 2010. Pendant un an, elle a créé, écrit des sketchs, proposé des vidéos de danse en essayant de trouver un nouveau sens à sa vie en faisant des choses qu'elle aimait. Sa chaîne, IISuperwomanII a littéralement explosé et compte aujourd'hui presque 15 millions d'abonné·es.


Aujourd'hui, Lilly est la première femme d'origine indienne et ouvertement bisexuelle a présenter un late show, A little late with Lilly Singh. Late show qu'elle a inauguré en prononcant la phrase : « Salut, mon nom c'est Lilly et je ne suis pas un homme blanc ».



Pour parler de son expérience et donner ses conseils, Lilly a écrit un livre qui m'a passionné, appelé Comment Devenir la Mégaboss de ta Super Vie. Si le titre m'avait un peu refroidie au début, je peux vous assurer que c'est un véritable boost d'énergie pour toutes les meufs qui chercheraient à faire prospérer leurs projets. Lilly n'hésite pas à parler de ses échecs, de ses déceptions et fait le parallèle de sa vie actuelle et sa dépression tout au long du bouquin. C'est touchant, vrai et surtout très bienveillant.




Il y a aussi tout un tas de comptes Instagram et de chaînes YouTube f
eel good qui est clairement du développement personnel sans forcément le clamer haut et fort.

Je pense au compte Instagram de MyBetterSelf, à la chaîne YouTube de Coline ou d'Élise Francisse, bref des gens que je passe ma vie à citer parce quand j'aime je le fais avec très peu de mesure.


Bref mieux se connaître, c'est cool. Mais pour pouvoir creuser le sujet et apprendre à se tolérer un peu plus, le tout c'est de trouver la formule qui nous convient. Elle peut donc totalement varier d'une personne à une autre, en fonction de nos personnalités.


L'important c'est donc de tester et de ne pas forcer avec ce qui ne marche pas si l'on souhaite vraiment creuser ce sujet.

mardi 19 mai 2020

Un plaisir coupable assumé – Ma passion pour les comédies musicales

Ça doit bien faire 2 ans que le sujet se trouve dans mon excel d'idées d'articles. Deux ans que je me dis « un jour, va vraiment falloir que tu prennes ce temps pour raconter cette partie de toi ». Parce que oui, que je le veuille ou non, c'est bien une partie de moi.


Aujourd'hui je viens vous parler de comédies musicales

(Oui bon en même temps vous avez lu le titre donc ça vous le savez déjà)


J'aime les comédies musicales. J'ADORE les comédies musicales, même (d'ailleurs, j'en avais un petit peu parlé dans cet article). Et j'ai longtemps eu du mal à l'assumer. Ben oui faut dire ce qui est, les comédies musicales ont souvent mauvaise presse, on leur reproche de produire des musiques trop commerciales et de dégouliner de niaiserie. Ce sont des arguments que je peux certes entendre mais bon comme on ne discute pas des goûts et des couleurs, moi j'adore ça et c'est la vie.


Puisque j'ai grandi à la fin des années 90/début 2000, j'ai fatalement été happée par cet immense tunnel de productions qui avait commencé avec Notre Dame de Paris en 1998 (Starmania était là bien avant ça mais j'estime que c'est Notre Dame qui a véritablement lancé la machine). Sans même avoir vu le spectacle à l'époque, je me souviens écouter l'album en me passant en boucle Belle et à beugler son refrain au milieu du salon de mes parents.



Quelques années plus tard, mes parents m'ont emmené voir un spectacle qui on peut le dire aura marqué toute ma jeune vie : Roméo et Juliette, de la Haine à l'Amour.


J'ai reçu une énorme claque en voyant ce spectacle qui m'a immédiatement intéressée. Comme toutes les filles de mon âge, j'ai évidemment eu le bonnet de Juliette en crochet dès la sortie de la salle que je trimballais partout, tout le temps, jusqu'à le porter à mes fêtes d'anniversaire.


Son 'tit chapo là


Je crois que je ne me suis jamais vraiment remise de Roméo et Juliette, en fait. Cette histoire, ces chansons, elles sont restées gravées au fond de moi et même si je n'écoute pas l'un des titres du spectacle pendant plus d'un an je suis capable d'en réciter toutes les paroles à la virgule près (mais ça arrive rarement vu que je les écoute assez régulièrement).



Les choses ne se sont pas plus arrangées lorsqu'en 2010 la troupe a annoncé son retour en France pour les dix ans du spectacle (entre temps elle faisait le tour de l'Asie où le spectacle a été un immense succès). Bien sûr après 10 ans, le spectacle a évolué et a été présenté sous un nouveau nom : Roméo et Juliette, Les Enfants de Vérone. J'ai été prise de passion pour ce retour puisque je suivais de près tous les changements de casting, de décors, de costumes. Et c'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai envisagé à rejoindre une école de comédie musicale après le bac (je rêvais un jour de pouvoir incarner Lady Montaigu, n'imp). Je me suis finalement ravisée, vu que je ne connaissais absolument rien à la musique (j'y connais pas plus de choses maintenant d'ailleurs).


C'est à peu près pendant ces 10 longues années que les comédies musicales françaises ont vraiment commencé à m'intéresser. Avec un peu de décalage dans le temps, j'ai pu voir Le Roi Soleil, Les Dix Commandements (décalage j'ai dit) ou encore Mozart L'Opéra Rock. C'est pendant cette même époque que j'ai dévoré absolument toutes les émissions/documentaires sur le sujet (oui si vous savez les petits docu préparés pour W9 ou C8 avec des interviews d'artistes et de membre du PAF - comme on disait en 2006-, bon voilà).



Plein de gens diront que les comédies musicales françaises ne valent rien à côté des comédies musicales de Broadway. Je ne remets pas en question le fait qu'elles soient plus spectaculaires puisque c'est là que le genre a explosé. Mais ma culture, mon entourage, a fait que je suis restée très attachée aux comédies musicales françaises. Ce qui ne m'empêche d'ailleurs pas de continuer à découvrir des chefs d'œuvres venus d'Outre-Mer.


Toujours est-il qu'en soirée, je sais très bien qu'avec mes potes 'ai plutôt envie d'hurler les paroles des Rois du Monde de Roméo et Juliette plutôt que celles America de West Side Story.



Les films musicaux, j'ai eu un peu plus de mal à m'y mettre. Déjà, parce que je connais bien mieux les films musicaux américains. Mais c'est surtout parce que bizarrement, j'arrive à trouver beaucoup plus facilement cringe un film chanté. Je n'ai pas d'explication tangible à ça si ce n'est que petite, j'étais quasi systématiquement mal à l'aise devant les épisodes de dessins animés chantés (cherchez pas pourquoi, j'en ai aucune idée).


Que ce soit Moulin Rouge, Chicago, Grease ou même High School Musical, nombreux sont les films musicaux que j'ai pu dégommer. Et tout ça, je m'en suis rappelée il y a quelques semaines en découvrant Pitch Perfect que je n'avais encore jamais vu. Et c'est là que j'ai compris : que je le veuille ou non, les comédies musicales et les films musicaux me suivront toujours, quoi qu'il arrive.



Mais alors, pourquoi sommes-nous drogué·es aux comédies musicales ?


C'est vrai après tout, comme je le disais en début d'article, on le sait que les musiques sont commerciales, que certaines ne sont pas très recherchées (qui a déjà écouté les paroles de Tatoue-moi qui n'ont littéralement aucun rapport avec l'histoire de Mozart ?) et que les histoires ne sont pas les plus complexes du monde.



Pourtant, ces comédies musicales et autres films musicaux ont un pouvoir assez incroyable : celui de pouvoir réconforter. C'est le cas pour les gens qui ont besoin de regarder Harry Potter ou quelques épisodes de Friends quand le moral n'est pas au rendez-vous, ou alors même quand tout va bien et qu'elles ont justement envie de se faire plaisir (paniquez pas, on est dans la même team).


Regarder une comédie musicale a quelque chose de rassurant. Ça nous ramène à des souvenirs qu'on affectionne en agissant comme un point de repère à des moments où l'on serait peut-être perdu·es.


Dans les films musicaux comme dans les comédies musicales, beaucoup de choses ont l'air simple. Déjà rien que le fait de pouvoir déambuler dans les rues en chantant et en dansant rajoute quelque chose d'excitant. Ben oui, cette harmonie parfaite entre les personnages, où les rencontres se font facilement et où l'enjeu principal c'est de remporter un concours de chant a capella (oui je parle de Pitch Perfect, bien vu). C'est un monde où pas mal d'entre nous aimeraient pouvoir se retrouver juste quelques instants pour pouvoir accueillir cette légèreté qui fait du bien à l'esprit (on va dire ça comme si Roméo et Juliette ne mourraient pas à la fin, hein).


Bref, les comédies musicales, ce sont les doudous qui réparent notre moral.


Pour finir, je vous propose une petite recommandation : si comme moi vous êtes absolument dingues des comédies musicales françaises, je vous conseille d'écouter le podcast Les rois du monde est stone...etc. Le titre est hyper long, mais c'est bien un podcast qui parle de comédies musicales. Il revient en détails sur pas mal de productions et c'est un vrai plaisir à écouter pour se replonger dans ces beaux souvenirs et découvrir plein d'anecdotes (notamment le double épisode sur Roméo et Juliette, version 2000 et 2010 mais bon en même temps je ne suis pas du tout objective puisque c'est ma comédie musicale préférée de la Terre entière).


Je vous laisse, je vais chanter les paroles de Tant qu'on rêve Encore.

mardi 12 mai 2020

Mieux se connaître – Ce que le confinement m'a appris de moi

Nous sommes loin d'en avoir fini avec cette pandémie. Ça, c'est évident. Mais avec la fin du confinement officiel hier, je me suis dit qu'il serait intéressant de parler de cette période assez trouble. Je pense qu'à différents niveaux, nous avons toutes et tous appris quelque chose d'assez significatif sur nos propres personnalités pendant tout ce temps où nous étions enfermé·es. Cette période assez singulière, puisque inédite, a forcément chamboulé pas mal de choses dans nos habitudes, même pour les personnes qui continuaient de travailler depuis chez elles. Moi par exemple, en continuant de travailler à distance, j'ai quand même eu l'occasion d'apprendre plusieurs trucs sur moi. Et il y a du bon comme du moins bon.


De manière générale, j'ai été assez surprise du nombre de messages d'encouragements que j'ai pu voir passer sur Insta par exemple. Même si malheureusement j'ai également pu constater beaucoup de blagues grossophobes ainsi qu'un certain nombre de stories sur le fait de devoir absolument manger healthy, je tiens quand même à féliciter tous ces comptes qui ont continué de diffuser des messages positifs sur les réseaux sociaux pour contrebalancer. Je pense que toutes ces prises de parole ont permis à certaines personnes d'être plus sympas envers elles-mêmes et c'est vraiment ce genre de discours qu'il faut encourager sur les réseaux, à mon sens. Parce que même des personnes qui ont un caractère bien trempé et qui ne sont pas facilement influencées par les injonctions peuvent parfois, dans des moments où elles se sentent tristes ou déprimées, peuvent tomber sur ces injonctions et se laisser entraîner vers le fond des abysses.


Pour ce qui est de mon bilan personnel, pour le positif, je me suis rendue compte qu'il m'était assez facile de maintenir le rythme de travail que j'avais déjà, même s'il a pour ça fallu passer par un temps de flottement. Comme je vous le racontais au début du confinement, j'ai été happée par toutes les informations anxiogènes qui nous venaient de partout, ce qui ne m'a pas du tout aidé à rester concentrée sur mon travail, qui était pourtant une belle porte de sortie vers autre chose que cette situation. Moi qui craignait que mes journées deviennent anarchiques, finalement, en gardant les mêmes heures de sommeil, tout est resté à peu près stable.

J'en parlais dans l'un de mes autoportraits publiés sur Instagram : j'ai un rapport émotionnel à la nourriture et ce depuis un bon moment. Persuadée que je n'arriverais jamais à m'en détacher (si vous êtes dans cette même situation, vous devez savoir à quel point il est difficile de regrouper assez de force pour dépasser ça), j'ai miraculeusement développé un nouveau rapport à la nourriture qui est complètement sorti de nulle part. Je ne m'étais fixée aucun objectif, mais il s'avère que les choses se sont faites toutes seules. Mais je ne me voile pas la face : je sais que c'est en partie parce que mon copain s'occupe lui-même de faire les courses et que les restaurants sont actuellement fermés. Pour autant, je n'ai pas envie de me précipiter au Carrefour du coin pour aller me chercher 4 barquettes de raviolis au fromage et ça je trouve que c'est une belle avancée sur moi-même et cette addiction que j'avais. Bien entendu, j'attends de voir comment je vais réagir lorsque les restaurants seront de nouveau ouverts mais toujours est-il que je suis assez fière de moi sur le sujet.


Si plein de points positifs ont pu se dégager de ce confinement, je me suis également rendue compte d'autres réactions qui pouvaient être plus alarmants et auxquels je devais absolument faire attention. Par exemple, le stress.

Ce ne sera pas une surprise pour mes proches qui me liront : je stresse énormément de manière générale. Pourtant, j'ai longtemps été tout l'inverse de cette personne qui se met à paniquer au moindre obstacle. Et je suis persuadée que le confinement ne m'a pas aidé là-dedans. À force d'avoir le nez dans ses propres affaires sans avoir la possibilité de pouvoir se changer les idées en allant boire une bière avec les potes, je pense que je suis vite devenue zinzin à ce niveau. Mais j'essaye de voir le bon côté des choses : j'en ai pris conscience et surtout j'ai compris que je faisais des crises d'anxiété. Pouvoir poser des mots sur ce qui m'arrive m'aide déjà à mieux prendre en main tout ça. La difficulté étant de pouvoir prendre du recul sur ces situations où tout me paraît insurmontable. Plus facile à dire qu'à faire, effectivement, mais je crois que ce qui marche le mieux pour moi dans ces moments là est de tout couper et de faire complètement autre chose pour ne pas rester bloquée mille ans sur ce truc qui n'est pas aussi énorme si on prend la peine de voir les choses plus globalement. Et d'ailleurs à ce propos il faut que je m'imprime des feuilles de coloriages parce que c'est une activité qui me permet de me vider la tête (essayez si vous aussi vous cherchez des tips de ce genre, personnellement ça fonctionne assez bien.

Mon goal ultime

Dans les autres points moins réjouissants mais qui restent positifs à partir du moment où j'en ai pris conscience, c'est ma surcharge de travail. Détrompez-vous : j'adore travailler sur plein de projets différents, je fais ce qui me plait et je parle de ce dont j'ai envie, c'est absolument vrai. Pourtant, le confinement m'a mise face à un constat : au jour le jour, je cherche à trop vouloir en faire d'un coup et à me mettre des objectifs inatteignables, ce qui me met dans un état de déception à la fin de la journée. À l'heure où je vous écris, j'ai actuellement neuf tâches écrites sur ma to do list. Ce problème est donc loin d'être réglé. Parce que même si j'essaye d'échapper aux diktats de la productivité, je ne vais pas vous mentir : je suis assez mauvaise à ce jeu. Mais je ne désespère pas et compte bien ralentir la cadence quand je n'aurais plus un mémoire et un rapport de stage à rendre d'ici très peu de semaines (en tout cas j'y crois, j'espère que vous aussi, ce serait bien gentil de votre part).

Finalement, le confinement m'a appris que je n'avais pas trop de mal à rester cloîtrée chez moi en soi. C'était déjà un peu le cas lorsque j'avais redoublé en Droit et que je n'avais que très peu de cours à rattraper. Et ça m'a tout de même fait plaisir de constater que je n'étais pas prête à massacrer le moindre être humain qui s'adressait à moi pendant cette période (ne pas être une psychopathe, un bel objectif de vie finalement). Ça me rassure également sur ma capacité à m'adapter. D'ailleurs de manière générale, je pense qu'on peut toutes et tous se féliciter sur ce point, puisque le confinement a vraiment bousculé nos vies et que même si nous n'avons pas eu d'autre choix que de nous adapter, nous avons quand même réussi à tenir tout ce temps.


Comme je le disais donc, l'important pour moi pendant ce confinement aura été de prendre conscience des choses que je devais régler avec moi-même. Parce que même si je ne fais pas des masques de beauté chaque semaine, c'est aussi une manière de prendre soin de soi et c'est même carrément plus important pour être plus à l'aise dans ses baskets. Et c'est bien cool d'en être arrivée là.

Et vous, qu'est-ce que vous avez appris sur vous pendant ce confinement ?

mardi 5 mai 2020

Ces meufs qui font des vidéos qui dépotent – Mes recos YouTube

Depuis le début du confinement, je me suis mise à consommer plus de vidéos sur YouTube que d'habitude. Je vous en parlais ici, j'essaye de prendre plus de temps pour regarder et apprécier les vidéos. Déjà parce que c'est en partie le sujet de mon mémoire mais surtout parce que j'en ai envie et que ça me fait plaisir de donner un peu de mon énergie à la découverte de talents (bon ça c'est un truc que j'aime déjà faire d'ordinaire, mais là j'ai plus d'opportunités pour le faire alors je profite).






Ça faisait un moment que je ne vous avais pas fait de recos vidéos (plus de deux ans exactement, c'est chaud, c'est très chaud) donc je me suis dit qu'il était temps que je vous fasse un petit update, en espérant vous présenter des vidéos que vous ne connaissez pas encore (bon mais si vous les connaissez toutes faites genre que vous saviez pas et que je vous ai apporté des tips de ouf, soyez sympas) !
Teen Movies par Zoé Trope
Je commence par la toute dernière vidéo sortie par ma Zoé Internationale des Internettes. Zoé Trope a publié la semaine dernière une vidéo passionnante sur les Teen Movies. 30 minutes où l'on apprend comment sont filmé·es les jeunes au cinéma avec les brillantes interventions de Célia Sauvage, enseignante chercheuse en cinéma, spécialisée dans les Cultural Studies et la culture US (pour vous la faire courte les Cultural studies, c'est l'étude des représentations, des pratiques et des performances du cinéma, c'est un sujet giga passionnant). La vidéo s'interroge sur les représentations des ados et note les différences de traitement selon les époques et les points de vue. La vidéo est extrêmement bien pensée, réalisée et monté. Je n'ai qu'une hâte: que Zoé sorte sa prochaine vidéo. J'ai envie de vous crier d'aller la voir parce que c'est ultra bien, mais je sens que je vais faire ça pour chacune des vidéos de cet article. Alors juste faites-le (svp, je suis polie).



Le Périnée – Pourquoi le muscler ? Par Diplodocul
Diplodocul, dit comme ça, ça ne vous évoque peut-être rien mais vous connaissez sûrement Marine sous le nom de Métaux Lourds, une amie modèle que vous avez sans doute croisé sur Insta. Giga bonne nouvelle, Métaux Lourds s'est lancée sur YouTube il y a à peine un mois pour parler d'un sujet qu'elle maîtrise grandement : les sexualités. Un contenu très pédagogique qui permet à toutes et tous d'en apprendre plus sur certaines choses qui pourraient paraître obscures. Je vous laisse avec sa toute première vidéo qui nous explique les intérêts de muscler son périnée !



Le Dernier Vlog avant la fin du monde par Charlie
Charlie n'est plus vraiment à présenter, elle nous régale depuis déjà un bon moment de ses bons mots sur sa chaîne YouTube. Mais est-ce que vous saviez qu'elle s'était lancée dans un vlog depuis le début du confinement ? Très honnêtement : ses vlogs m'ont retourné le cerveau. Elle nous partage son quotidien en compagnie de ses colocs, avec des journées rythmées par des blagues, des réflexions et des petits instants suspendus. C'est drôle et touchant, on a envie d'y être pour partager ces moments avec eux. Je suis devenue accro à ce format et chaque semaine j'attends avec impatience la sortie du prochain !



Et tu savais pour Là-Haut ? par Clara Runaway
Parlons encore de cinéma avec Clara Runaway dont la chaîne ne cesse de grossir ces derniers jours (et c'est amplement mérité !). Clara Runaway, vous l'avez sûrement connu sous le nom de Psychopote, l'une des gagnantes de la première édition du concours des Pouces d'Or. Depuis presque un an, Clara développe sur sa chaîne des formats qui portent sur la réalisation et la production des films : Comment produit-on un film interactif ?, Les films éduquent-ils plus que les livres ? ou À quoi sert le box office ?. Mon coup de cœur : sa vidéo sur le film Là-Haut (un film que j'aime de tout mon être), qui nous apprend plein de choses sur les secrets de fabrication de ce dessin d'animation !



No soutif, no make up : la liberté du confinement par Fannyfique
Depuis deux mois, la merveilleuse Fannyfique a repris ses vidéos pour mon plus grand bonheur. Fannyfique, si vous ne la connaissez pas, c'est une vidéaste qui nous parle de tout plein de choses chouettes, avec beaucoup d'humour. Elle nous a par exemple déjà présenté sa collection de pin's, nous parle régulièrement de ses trouvailles sur le web ou encore de jeux de société vintage, sa passion dans la vie. Fannyfique a un univers kitsch et coloré, ça allait donc forcément matcher entre nous deux ! Je vous conseille vivement ses vidéos et notamment la vidéo No soutif, no make up : la liberté du confinement, qui est ultra feel-good et qui permet de se libérer d'un poids. Bref, foncez !


Évidemment, je continue de m'enfiler sans modération les vidéos de Coline qui m'émerveille un peu plus chaque jour par sa franchise et sa bienveillance ou encore les vidéos de Léna Situations qui me rendent complètement ouf parce qu'elle a trop de talent.

Vous avez des recos à faire vous ? Je note tout (TOUT) !

mardi 28 avril 2020

Petite fille sage – Je n'ose pas exister

Je lisais la semaine dernière cet article de Mymy pour Rockie qui parlait du fait de prendre soin de soi. Ou plutôt, du fait qu'elle ne savait pas prendre soin d'elle. Qu'elle n'était pas capable de se préparer un bon petit plat et qu'elle mangeait de façon mécanique quand elle était seule. Cet article je l'ai ressenti. Il m'a touché parce que même si nos vécus sont assez différents, j'ai réussi à mettre les mots sur quelque chose qui me préoccupe depuis bien longtemps : je n'ose pas exister. Alors je sais, ça paraît un peu abrupt dit comme ça, mais laissez-moi vous expliquer la situation.


J'ai des souvenirs très précis de moi en vacances ou en colonies de vacances, quand j'étais jeune, où je me vois refuser de défaire sa valise. Je ne voulais absolument pas étaler mes affaires et perdre le risque de les perdre. Je rangeais tout consciencieusement, en faisant bien attention à ce que tout soit nickel. Vous voyez ce que je veux dire ?



Je me rappelle, quand j'ai emménagé dans mon appartement, expliquer à ma meilleure amie que j'avais souvent froid à la maison et que je ne faisais pas rien pour être plus à l'aise. Je n'achetais pas de tapis alors que j'en manquais cruellement pour retenir un peu la chaleur, je ne prenais pas de plaids qui tenaient bien chaud ou des accessoires du genre. Parce que le cocooning a beau être un concept qui me plaît beaucoup dans l'idée, passe difficilement de l'idée aux actions. En partant de la maison ce soir-là, elle m'a fait promettre de changer ça. J'ai fini par acheter un tapis. Ce n'était peut-être pas grand chose en soi mais pour moi c'était déjà une énorme avancée !

Aujourd'hui, je m'en rends encore plus compte : mon copain adore la musique. Il en met très souvent. Et c'est toujours trop fort pour moi. Alors qu'objectivement, le niveau n'est pas du tout exagéré. Mais j'ai toujours peur de déranger mes voisins. Pareil quand je reçois. Je demande toujours à mes convives de faire beaucoup moins de bruit le soir. Même si on n'entend pas grand chose de base (donc je préfère ne pas recevoir chez moi le soir, vous l'aurez compris). Les bruits de voisinage, j'ai connu ça. Mais c'est aussi parce que l'appartement juste à côté de moi a les murs très fins et que je connais leurs horaires de travail qui sont excessivement matinaux. Et au lieu de me contenter de faire du bruit comme une personne normale (c'est-à-dire modérément, sans en faire des caisses), eh bien j'ai fait en sorte de vivre comme un ninja. Au point qu'ils m'aient déjà demandé si j'étais souvent à l'appartement tellement ils n'entendaient rien.

La première année où j'ai rejoint Les Internettes, j'ai eu la chance de m'occuper du concours des Pouces d'Or. En remerciements, les filles m'avaient fait l'énorme surprise de m'offrir un massage (encore merci olala). Un massage que j'ai mis un an à aller faire. Je me suis faite masser deux fois par des pros dans ma vie : une fois parce que c'était le cadeau de la mère d'une amie et cette fois-là. Mon budget ne me permet certes pas de me payer ça tous les mois, mais j'ai été surprise par mon état de détente en sortant de là.


Je ne pas faire semblant de ne pas le voir : je sais pertinemment que cette attitude de jeune enfant timide qui n'ose pas élever la voix, je l'ai adoptée à cause de cette société qui pousse les femmes à se faire les plus petites possible. À rester polie et calme en toutes circonstances.

Ce comportement, je pense que je le tiens de ma mère, qui m'a certes toujours bien appris à être polie et respectueuse, mais je pense avoir fait un peu trop de zèle là-dessus et je me suis donc retrouvée à faire en sorte de ne pas exister. Parce que je ne savais pas trouver le juste milieu entre avoir une attitude convenable et m'effacer totalement. Et puis il faut savoir que ma mère est exactement comme ça.

Je vais vous raconter anecdote un peu trash donc ne lisez pas les prochaines lignes si le concept de brûlure est quelque chose qui vous perturbe : quand elle était petite, vers 11 ans, ma mère a fait tomber le fer à repasser qu'utilisait ma grand-mère. Mais au lieu de crier, elle a simplement pleuré sans un mot en attendant que ma grand-mère s'en rende compte. Et elle n'a pas fait ça parce qu'elle ne ressentait rien, au contraire. Mais parce qu'elle avait peur de déranger.

Est-ce que vous réalisez à quel point elle a dû être conditionnée pour en oublier un instinct de survie ?! Le jour où on m'a raconté ça, je ne voyais pas ce que ça pouvait dire sur la personnalité de ma mère (j'étais bien trop jeune), mais avec le recul, je me rends compte à quel point cette histoire m'inquiète pour la place que s'accordait ma mère pour vivre (ma grand-mère est une personne adorable, ne vous en faites pas pour ça). Et j'avoue que c'est un peu bizarre de vous déballer comme ça une histoire aussi personnelle, mais je pense qu'elle était nécessaire pour que vous compreniez mon message.


Je veux être plus à l'aise. Chez moi, en vacances, ou autre part. Bon en colonies je n'ai pas trop le choix parce que maintenant que je suis animatrice, vu le peu de temps que j'ai pour me préparer si je dois me déguiser, m'habiller ou me changer pour dormir, je risque de ne pas survivre aux séjours si je ne défais pas ma valise pour pouvoir attraper mes affaires facilement. Le réflexe n'est pas simple à adopter et je ne vous dit pas que du jour au lendemain je vais réussir à m'acclimater. Mais peu à peu, je commence à sortir de ma coquille. Et je dois une fière chandelle au féminisme là dessus. J'ai appris que je n'avais pas à m'excuser d'exister, ce qui est quand même super quand on est un être humain.

Et je ne compte pas m'arrêter là (à moi les plaids queue de sirène et autres bouillottes, ha!)

mardi 21 avril 2020

V'nez en prendre plein les mirettes – Mes illustratrices préférées



J'ADORE les illustrations. J'adore les illustrations et je sais que je vous ai déjà présenté quelques personnes qui faisaient des trucs de talent comme Cy. et son livre Le Vrai Sexe de La Vraie Vie ou Aurélien Fernandez pour Bougre de Bonhomme a une Maison sur la Tête.

Mais je me suis rendue compte que je n'avais jamais fait un article entier sur les illustratrices que je suis et que j'aime de tout mon cœur. En vrai non, ça s'est pas passé comme ça. Je vous jure que c'est vrai : dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai rêvé de cet article. Puis je me suis rendue compte que je n'avais jamais écrit sur ce sujet. Voilà comment ça s'est passé. Bon après me demandez pas pourquoi je rêve de mes sujets d'article, j'en ai aucune idée et je crois que je devrais consulter à ce propos.

Il y a deux types d'illustratrices que je suis pas mal sur Instagram : celles qui font du lettering, comprenez art du lettrage et celles qui font des personnages. On commence par quoi ? Ah vous pouvez pas répondre. Bon ben lettering.

Le Lettering donc, c'est cette façon hyper stylée d'écrire des mots ou des phrases un peu partout où on veut. Je suis absolument fan de cette discipline et je rêve de pouvoir m'y mettre sérieusement (que ce soit en physique ou sur ordinateur). J'ai même acheté un carnet d'exercice pendant mes vacances l'été dernier. Mais vous me connaissez : la flemme me rattrape vite. CEPENDANT ça ne m'empêche pas de prendre mon shoot de belles lettres chaque jour, grâce à elles :

Joanna Behar

Joanna Behar je ne vous la présente plus, c'est ma dealeuse n°1 de pin's (je dévalise sa boutique environ tous les 6 mois) et il se trouve qu'entre deux merveilleux produits, Joanna en profite pour glisser de belles compos qui me parlent énormément. C'est coloré, c'est pop et ça claque, bref, tout pour me plaire.



Badass Blue

Vous connaissez ptet déjà Melody qui est l'incroyable graphiste de MadmoiZelle.com. Son univers m'a tout de suite parlé (bon c'est aussi pop et coloré, ce qui est totalement ma came mais en même temps c'est si stylé) et j'ai participé en février (février?) à son tout premier crowdfunding j'ai donc hyper hâte de recevoir le pin's et les stickers qu'elle a préparé pour nous !



Alexiane Davenport


Alexiane Davenport est la toute dernière illustratice lettering que je me suis mise à suivre. Je ne sais plus comment je suis tombée sur son compte, mais j'ai tout de suite accroché. C'est insultant et coloré, tout ce que j'aime (big up Sandrine Deloffre si tu passes par là).





Deuxième catégorie, les illustratrices qui font du portrait. Ou plutôt du figuratif. Le mur de mon salon est rempli d'illustrations trop cools, chopées chez Sergeant Paper ou chez les artistes eux-mêmes. Et donc maintenant j'aimerais que vous demandiez à toutes celles que je vous présente maintenant d'ouvrir un shop parce que globalement je veux TOUT.


Sticky Cookiie

Je crois que le coup de foudre a été immédiat. Des meufs badass, de l'acceptation et de la bienveillance. Il ne m'en fallait pas plus pour directement adorer le travail de Sticky. Bon et puis il s'avère que j'ai pu la rencontrer (et la photographier hehehe) et en plus de ça la meuf est un sucre. Que voulez-vous de plus ? J'ai même eu droit à une commande spéciale qui trône fièrement dans mon salon (sur le fameux mur, donc).





Garance Royère

Allons droit au but : j'aimerais tellement pouvoir lire une bd de Garance. Elle n'en a pas encore sortie, mais j'espère que ça ne saurait tarder. Ses créas son dynamiques et me donnent clairement envie d'en savoir plus sur chacun des persos qu'elle dessine !





Morgane Perrot


Modèle, bloggueuse, directrice artistique... Entre Morgane et moi, c'est la grande histoire d'amour. Son compte insta dédié à ses illus est rempli de merveilles et je ne sais pas quoi faire à part vous crier d'aller le voir.




Si vous voulez prendre une dose de talent je vous conseille de suivre le magnifique compte de Monica Velours, une agence artistique pour illustratrices qui a vraiment des talents trop chouettes. En plus elles sont très sympas !

Allez, bisous !